Les guérilleros du rail bélarussiens risquent la peine de mort

Selon la rédaction de Zerkalo, le Comité d’enquête du Bélarus accuse un habitant de Svietlahorsk âgé de 29 ans d’avoir rejoint en février dernier, de sa propre intiative, les « formations extrémistes » BYPOL et Plan de mobilisation Peramoha (Victoire). Les dirigeants des ces organisations l’auraient chargé de mettre hors d’état de fonctionnement l’infrastructure ferroviaire de la région de Homiel. Les administrateurs du Plan Peramoha lui ont envoyé des instructions détaillées sur la façon de fabriquer des engins et des méthodes pour commettre des crimes, ainsi que des recommandations sur les mesures de conspiration. Toutes les dépenses (un peu plus de 1 000 roubles) ont été payées par BYPOL. Le résident de Svietlahorsk a proposé à ses amis (âgés de 33 et de 51 ans) de rejoindre « l’association criminelle ».

« Dans la nuit du 1er mars, les hommes ont mis le feu à une armoire contenant des équipements qui assure la sécurité du passage des piétons et des véhicules, entraînant le risque de conséquences catastrophiques, notamment le déraillement de trains et la mort de passagers », a déclaré le Comité d’enquête.

A l’issue de l’enquête, les hommes ont été inculpés en vertu de quatre articles du Code pénal du Bélarus, allant de l’appartenance à un groupe extrémiste à la haute trahison. « Pour ces actes, les accusés risquent la sanction la plus lourde pouvant aller jusqu’à la peine de mort », ont déclaré les enquêteurs.

La rédaction de Zerkalo a consulté un avocat et est arrivée à la conclusion que, selon le droit pénal, l’accusé doit être jugé conformément à la législation en vigueur au moment du crime. Ces dernières années, les actions que les autorités chargées de l’enquête considèrent comme des « actes de terrorisme » n’ont fait aucune victime au Bélarus. Par conséquent, la peine de mort ne devrait pas être imposée à ceux qui ont commis de tels actes avant le 29 mai 2022. Cela s’applique également à ce groupe de « guérilleros du rail », car les actes qui leur sont attribués ont été commis dans la nuit du 1 mars 2022.

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