Le département d’État américain décerne à Volha Harbounova le Prix international de la femme de courage

Selon Reform.by, le département d’État américain a dévoilé les noms des lauréates du Prix international de la femme de courage 2024. Parmi elles figure Volha Harbounova, représentante du Cabinet de transition unifié pour la politique sociale. La cérémonie de remise des prix a eu lieu le 4 mars à la Maison-Blanche. Elle s’est déroulée en présence du secrétaire d’État américain Anthony Blinken et de la Première dame Jill Biden.

Pour la 18e année consécutive, le Prix international de la femme de courage a été décerné à des femmes du monde entier ayant fait preuve d’un courage, d’une force et d’un leadership exceptionnels pour la défense de la paix, de la justice, des droits de l’homme, de l’égalité des sexes et de l’équité, ainsi que pour l’autonomisation des femmes et des filles dans toute leur diversité, souvent au prix de grands risques et sacrifices. Depuis mars 2007, le département d’État a décerné ce prix à plus de 190 femmes de 90 pays.

« Volha Harbounova est une militante bélarussienne des droits de l’homme qui a consacré sa vie à la défense des droits des femmes, des enfants, des représentants de la communauté LGBTQI+ et d’autres groupes marginalisés au Bélarus. Après les élections truquées en 2020 au Bélarus, Volha a été emprisonnée par le régime de Loukachenko pour avoir organisé des manifestations pour les droits des femmes, avant de subir, durant sa détention, tortures psychologiques et menaces de mort de la part des autorités, pour avoir aidé des femmes victimes de violences.

Après sa libération, Volha a fui le Bélarus, craignant une répression continue. En exil en Lituanie, elle a rejoint le cabinet de Svetlana Tikhanovskaïa, dirigeante du mouvement démocratique pour le Bélarus. En tant que représentante des affaires sociales, son domaine d’expertise englobe la défense et la libération des prisonniers politiques, le soutien aux anciens prisonniers politiques et à leurs familles, ainsi que l’aide socio-psychologique à la communauté bélarussienne en exil.

En tant qu’ancienne présidente de l’association « Radislava », finalement dissoute par le régime de Loukachenko, Volha Harbounova est devenue une pionnière dans le soutien aux victimes de violence domestique et a dirigé pendant vingt ans l’un des seuls refuges pour femmes et enfants du Bélarus ». C’est en ces mots qu’est présentée Volha Harbounova dans le communiqué du département d’État.

Les autres lauréates du prix 2024 sont :

  • Benafsha Yaqoobi — avocate et militante des droits de l’homme en Afghanistan ;
  • Fawzia Karim Firoze, avocate de la Cour suprême du Bangladesh, qui lutte pour les droits des groupes marginalisés depuis plus de trois décennies ;
  • Aina Jusić, psychologue et féministe de Zenica, Bosnie-Herzégovine, vivant actuellement à Sarajevo ;
  • Myintzu Win, avocate en droit pénal, qui défend les droits des communautés marginalisées en Birmanie ;
  • Marta Beatriz Roque Cabello, dissidente politique cubaine et défenseure des droits de l’homme et de la liberté religieuse à Cuba ;
  • Fatima Corozo, leader communautaire et militante de la jeunesse à Esmeraldas, Équateur ;
  • Fatou Baldeh, défenseur des droits humains en Gambie, qui plaide pour l’interdiction des mutilations génitales féminines et de la circoncision ;
  • Fariba Balouch, militante iranienne des droits des femmes, qui dénonce la crise des droits de l’homme au Sistan-et-Baloutchistan, les victimes de violences, de tortures et de la discrimination systémique de la part du régime ;
  • Rina Gonoi, défenseure japonaise des droits humains, qui lutte contre le harcèlement sexuel et les violences.
  • Rabha El Haymar, militante marocaine des droits de l’homme, alerte sur le sort des mères d’enfants sans papiers. Agather Atuhaire, journaliste, avocate et militante pour la justice sociale, lutte pour les droits de l’homme, la responsabilité sociale et l’État de droit en Ouganda.

Après la cérémonie de remise des prix, les lauréates ont participé au Programme international de leadership (IVLP) et à d’autres programmes à Los Angeles, au cours desquels elles ont pu discuter, avec des collègues américains, de stratégies et d’idées pour l’amélioration des droits et des femmes et des filles du monde entier.

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