La purge des médias et de la société civile se poursuit au Bélarus

Le 16 juillet, dans la matinée, des agents des forces de l’ordre sont de nouveau venus perquisitionner des journalistes et des militants des droits humains dans plusieurs villes : Minsk, Pinsk, Brest, Ivatsevitchy, Homiel, Rechytsa, Hrodna.

Des perquisitions et des interrogatoires ont eu lieu chez au moins 16 journalistes travaillant pour Belsat. Au moins 4 journalistes sont toujours en garde à vue, parmi lesquels Ihar Illiach, l’époux de la journaliste et prisonnière politique Katsiaryna Andreïeva condamnée à 2 ans de prison pour avoir diffusé depuis la « Place des changements » une action en mémoire de Raman Bandarenka assassiné. Belsat TV est une chaîne de télévision indépendante au Bélarus qui fonctionne depuis 2007.

Des agents des forces de l’ordre (silovikis) ont ravagé le bureau du service bélarussien de Radio Free Europe, la porte a été cassée, tout le matériel de bureau emporté, trois journalistes arrêtés. Radio Free Europe est une organisation à but non lucratif financée par le Congrès américain.

Une perquisition a également été effectuée dans les bureaux de l’institution d’information sociale TimeAkt et d’un syndicat indépendant des travailleurs de l’industrie radio-électronique RAP ainsi que chez les membres du conseil d’administration de l’organisation « Initiative juridique ».

Les autorités ont expliqué les perquisitions massives chez des défenseurs des droits humains et des journalistes par le fait qu’un certain nombre d’organisations non gouvernementales et de médias seraient impliqués dans un « blanchiment de fonds, l’évasion fiscale et le financement d’activités de protestation ». Par financement d’activités de protestation, les forces de l’ordre entendent l’organisation de séminaires pédagogiques et le remboursement des amendes.

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