« Le chemin de la Liberté » : conférence des forces démocratiques du Bélarus à Kyiv

Malanka Media annonce que la conférence intitulée « Le chemin de la Liberté » s’est tenue à Kyiv le 29 novembre. Son objectif principal était de discuter d’une stratégie pour la libération du Bélarus. La conférence a réuni les principaux acteurs politiques des forces démocratiques du Bélarus.

Les organisateurs de la conférence « Le chemin de la Liberté » sont convaincus que « les succès militaires de l’Ukraine formeront une nouvelle architecture de sécurité dans la région, ce qui permettra au Bélarus de se débarrasser de la présence militaire russe sur son territoire sous la pression de l’Ukraine. Ceci ouvrira une fenêtre d’opportunités pour un changement au Bélarus.

Les organisateurs avaient défini comme objectifs principaux de l’événement « l’élaboration d’une stratégie pour la libération du Bélarus et la création d’une plate-forme de coordination pour sa mise en œuvre ». Les questions de la garantie du retour des participants au mouvement de libération nationale ou de l’indemnisation des victimes du régime et des prisonniers politiques ont été soulevées lors de la conférence.

Le comité d’organisation de la conférence rassemblait, pêle-mêle, des représentants du régiment Kastous Kalinoùski, du mouvement « Bélarus libre », du Cabinet de transition unifié, du Comité de gestion de crise, du Bureau de Sviatlana Tikhanovskaïa, du Conseil de coordination, ou encore de la « Charte-97 ».

Que pouvait-on attendre de la conférence ?

Les participants à la conférence ont abordé les questions de la libération du Bélarus et des interactions dans la sphère politique bélarussienne, ainsi que des relations entre le Bélarus et l’Ukraine, a déclaré Palina Brodzik, vice-présidente de la Commission internationale du Conseil de coordination. Lors de la conférence, des documents élaborés par une communauté d’experts bélarussiens sur les relations avec l’Ukraine ont été présentés.

Ces documents sont une base pour aller de l’avant et entamer un rapprochement, entre nous et avec nos partenaires ukrainiens — avec les personnalités politiques comme avec la communauté publique. L’un de nos objectifs est de faire en sorte que les forces démocratiques du Bélarus soient perçues comme un sujet indépendant de la politique bélarussienne et un partenaire fiable de l’Ukraine dans la lutte contre la politique coloniale russe. 

Cette coalition, ce groupement, n’est pas une simple photo de groupe sur laquelle figurent Tikhanovskaïa, Pazniak ou le régiment Kalinoùski, déclare Anatol Liabiedzka, conseiller de Sviatlana Tikhanovskaïa en matière de réforme constitutionnelle et de coopération interparlementaire.

Ce groupement définit précisément la direction de nos actions et nos responsabilités. Sviatlana Tikhanovskaïa, qui a reçu un mandat de légitimité de la part des Bélarussiens, doit être personnellement responsable de la composante politique. Les engagés volontaires bélarussiens, y compris le régiment Kalinoùski, doivent être impliqués dans le champ militaire, les médias indépendants et blogueurs dans l’information, tandis que les défenseurs des droits humains et les fonds associés doivent s’atteler à la solidarité et à l’assistance. Notre dernière ligne d’action, c’est de travailler à une alternative positive pour le nouveau Bélarus : par exemple, la réforme de la Constitution. C’est moi qui m’exprimerai à ce sujet.

Le régiment Kastous Kalinoùski devient-il une formation politique ?

Les représentants du régiment Kalinoùski ont déclaré à plusieurs reprises leurs ambitions politiques. Ils prévoient de nommer leurs propres acteurs politiques. L’année dernière, le régiment Kastous Kalinoùski a été reconnu par les députés de la Verkhovna Rada d’Ukraine « représentant du peuple bélarussien ». Le régiment, quant à lui, considère également Sviatlana Tikhanovskaïa comme une représentante du peuple bélarussien, tout en reconnaissant que sa structure doit être repensée. Nous rappelons qu’en juin 2023, le régiment Kalinoùski et le Bureau de Tikhanovskaïa ont commencé à coordonner leurs efforts en faveur de la libération du Bélarus. Les combattants sont prêts à coopérer avec toutes les forces démocratiques, mais l’idée d’un bloc fort doit rester leur priorité.

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