Condamnations par contumace : Svetlana Tikhanovskaïa, 15 ans, Pavel Latouchka, 18 ans

Le 6 mars à Minsk, le « tribunal«  a prononcé le verdict dans l’affaire du Conseil de coordination. Tous les accusés se trouvant à l’étranger, ils ont été condamnés à des peines allant de 12 à 18 ans par contumace, leurs biens ont été saisis.

Tous les accusés ont été jugés dans le cadre d’une seule affaire, en vertu de 12 articles criminels, variant entre la « participation aux émeutes de masse » et la « haute trahison ». Svetlana Tikhanovskaïa a été condamnée à 15 ans de prison, Pavel Latouchka à 18 ans de prison, alors que Volha Kavalkova, Maryia Maroz et Siarheï Dyleùski sont condamnés à 12 ans de réclusion dans un centre de détention par contumace.

Svetlana Tikhanovskaïa a commenté ce soi-disant verdict :

Je ne pense pas à ce qu’ils ont voulu me dire avec leur « verdict ». Avec ou sans lui, moi et les forces démocratiques avons fait et continuons à faire tout ce qui est possible pour libérer nos prisonniers politiques et conduire notre pays vers un changement démocratique.

Aujourd’hui, je pense à ceux qui ont été condamnés par le régime à des peines réelles, et non avec sursis. 5, 16 ou 22 ans … Je ne veux même pas penser aux fonctionnaires du régime, aux juges et aux procureurs. A ceux qui commettent ces crimes. Qu’ils pensent plutôt d’eux-mêmes, car Loukachenka ne les défendra pas devant un vrai tribunal indépendant, pour lequel les avocats bélarussiens ont déjà rassemblé suffisamment de preuves. Il ne sauvera que lui-même et son cercle proche. Alors, cela vaut-il la peine de se mettre en avant pour défendre quelqu’un qui est déjà voué à l’échec ?

Les « procès » par contumace ont débuté au Bélarus fin 2022. Les modifications apportées par le dictateur Aliaksandr Loukachenka au code de procédure pénale autorisent de « juger » par contumace les Bélarussiens qui se trouvent à l’étranger et même de les condamner à la peine capitale.

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