10 personnes condamnées dans l’« affaire des étudiants » en liberté

30 novembre ont été libérées presque toutes les personnes illégalement arrêtées le 12 novembre 2020 et condamnées dans le cadre de l’« affaire des étudiants ». Ils ont purgé l’intégralité de leurs peines.

La première à être libérée a été Alana Hebremaryïam, diplômée de l’Université de médecine, au moment de son arrestation déléguée de Svetlana Tikhanovskaïa à la jeunesse et aux étudiants. Plus tard, on a appris la libération des étudiantes Kasia Boudzko, Anastassiïa Boulybenka, Viktoryïa Hrankoùskaïa, Maryïa Kalenik, Yana Arabeïka, Kseniïa Syramalot et des étudiants Yahor Kanetski et Ilya Trakhtenberg, ainsi que de la professeure de l’Université d’État du Bélarus d’informatique et de radioélectronique, Volha Filatchenkava. Tous les étudiants ont été expulsés après l’arrestation et la professeure a perdu son emploi. Hleb Fitzner a été libéré plus tôt : il était le seul à avoir plaidé coupable et à n’avoir écopé que de deux ans de réclusion. Il ne reste donc que Tatsiana Yekeltchyk derrière les barreaux – arrêtée plus tard que les autres accusés elle devrait être relâchée le 15 décembre. Les jeunes ont été libérés après avoir purgé leur peine de 2,5 ans d’emprisonnement (un jour de détention provisoire compte pour un jour et demi).

L’Association des étudiants bélarussiens (Zadzinotchanié belarouskikh stoudentaù) collecte des fonds pour une bourse Smolitch qui sera attribuée aux prisonniers politiques libérés. Svetlana Tikhanovskaïa a annoncé que, il y a quinze jours, elle avait trouvé un accord avec le gouvernement tchèque concernant l’octroi de bourses à des étudiants libérés. Ils peuvent en profiter s’ils le souhaitent.

L’affaire des étudiants est une persécution politiquement motivée des étudiants militants. 11 étudiants des universités bélarussiennes et une enseignante ont été accusés en vertu de l’article du Code pénal le plus souvent utilisé pour condamner des « contestataires » car il prévoit une peine de prison pour « l’organisation ou la participation active à des actions de groupe qui violent grossièrement l’ordre public ». Ils ont tous été reconnus comme des prisonniers politiques.

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