Les Bélarussiens en exil : un problème invisible

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe estime qu’entre 200 000 et 500 000 Bélarussiens ont été contraints de fuir le pays en raison de la répression politique après les élections présidentielles du 9 août 2020. Ils partagent tous un même désir : revenir le plus rapidement possible dans un Bélarus démocratique. Des experts s’accordent à dire que le terme de « déplacés politiques » devrait être employé pour les Bélarussiens ayant fui la répression.

Paul Galles a été nommé par la Commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour préparer un rapport intitulé « Relever les défis spécifiques auxquels sont confrontés les ressortissants bélarusses en exil ». Lors de la dernière réunion de la commission le 24 janvier, la conseillère de Svetlana Tihanovskaïa Krystsina Rykhter et le militant bélarussien des droits humains Valdis Fouhach ont pris la parole.

Ces experts ont fait part des problèmes rencontrés par les Bélarussiens en exil. Au Bélarus, la répression de la population s’intensifie : les symboles nationaux et de plus en plus les médias indépendants et les ONG sont qualifiés d’extrémistes. En raison de modifications de la législation, les Bélarussiens en exil risquent de se trouver apatrides. Les experts ont également souligné les problèmes des migrants bélarussiens notamment concernant leur régularisation, leur intégration à la société, l’accès à une assistance médicale ou psychologique et l’impossibilité de revenir au Bélarus pour les militants civiques ou les critiques de la guerre en Ukraine et des actions du régime bélarussien.

Ils ont appelé à la simplification de procédures de délivrance de visa et de titre de séjour pour les Bélarussiens contraints de quitter le pays en raison de persécutions politiques.

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