Svetlana Tikhanovskaïa : « La question du Bélarus devrait retentir partout »

La leader des forces démocratiques s’est exprimée à Berlin lors de la première réunion de l’Alliance des groupes « Pour un Bélarus démocratique ». Ces groupes existent déjà dans 22 pays à travers le monde. L’événement a réuni des responsables de groupes parlementaires d’Autriche, France, Géorgie, Allemagne, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Moldavie, Norvège, Pologne, Portugal et Espagne. Des parlementaires d’Irlande, des États-Unis et d’Ukraine ont participé en ligne.

« Ainsi, nous disposons aujourd’hui d’une puissante coalition internationale d’alliés », explique Svetlana Tikhanovskaïa.

La leader bélarussienne a exhorté à soutenir les aspirations européennes des Bélarussiens :

« Pour nous, l’Union européenne est la seule alternative au « monde russe », qui est un monde de violence, d’injustice et de tyrannie. Ce n’est que dans l’Union européenne que le Bélarus peut préserver son indépendance et garantir la liberté et la prospérité à tous ses citoyens. »

Svetlana a particulièrement souligné les mérites des bénévoles bélarussiens et l’importance d’aider l’Ukraine :

« Nous devons également aider l’Ukraine à défendre sa souveraineté et son choix européen. De nombreux volontaires bélarussiens ont donné leur vie pour la victoire de l’Ukraine. Donnez aux Ukrainiens tout ce dont ils ont besoin pour gagner la guerre. En effet, en aidant l’Ukraine, vous aidez le Bélarus et vice versa. Les destins de nos pays sont liés. Un Bélarus libre et européen portera un coup mortel au projet de Poutine de restauration de l’Empire russe. »

Dans son discours, Svetlana Tikhanovskaïa a souligné la nécessité de maintenir la pression sur le régime et d’exiger la libération immédiate des prisonniers politiques. Elle a également appelé les députés à simplifier les procédures de régularisation des Bélarussiens en exil :

« Une solution complète est nécessaire ici : cela passe et par l’octroi de passeports d’étranger et par la prolongation des permis de séjour et par la simplification des procédures de régularisation. De notre côté, nous nous préparons à délivrer un nouveau passeport bélarussien à l’instar des pays baltes pendant l’occupation soviétique. »

« Nous travaillons déjà sur l’avenir européen du Bélarus. Nous avons rédigé un projet de nouvelle Constitution. Elle doit garantir qu’il n’y ait plus jamais de dictature dans ce pays. Nous montrons aux Bélarussiens que l’État peut être différent, affirme Svetlana avec assurance. La prochaine étape devrait être la légitimation de ce système alternatif de gouvernement. Mais cela est impossible sans reconnaissance internationale. »

À fin de son allocution, Svetlana Tikhanovskaïa a appelé les participants à se joindre à la Journée internationale de solidarité avec le Bélarus le 12 novembre. « Ce jour-là, il y a trois ans, Raman Bandarenka, 31 ans, a été tué à Minsk par les sbires de Loukachenko. Cette date est une raison sérieuse de rappeler au monde le Bélarus », déclare Tikhanovskaïa.

La leader bélarussienne a également participé à un rassemblement de compatriotes près de la porte de Brandebourg. À ses côtés se trouvaient des représentants de l’organisation Razam, des Ambassades populaires du Bélarus et de l’organisation Libereco qui soutient les prisonniers politiques bélarussiens.

La manifestation a réuni une centaine de personnes, certaines venues avec des portraits de prisonniers politiques, dont Igor Lossik, Marina Zolotova, Irina Slavnikova et d’autres.

Au cours de son discours, Svetlana Tsikhanouskaya a appelé les Bélarussiens à travailler plus activement avec les représentants politiques et les médias et à soulever la question du Bélarus à tous les niveaux : réunions, rassemblements et conférences.

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